samedi 29 août 2009

Rêves du 28 au 29 août 09 (1)

Je suis dans un bar en compagnie d'Axelle ou de Béatrice; une présence féminine familière et rassurante en tout cas. J'y rencontre un groupe d'autres jeunes filles, plus jeunes et nous sympathisons. Elles ont prévu de sortir quelque part et me proposent de les accompagner, ce que j'accepte, laissant en plan les personnes qui étaient avec moi à l'origine. Je suis assez stressé néanmoins: d'une part elles ne ressemblent pas vraiment au type de personne que j'ai l'habitude de fréquenter (par exemple l'une d'elles a une robe qui semble hors de prix dans un tissu vert d'eau satiné, et un boléro en vison sur les épaules), ensuite je crains que l'effet "rencontre sympathique alcoolisée" ne retombe assez vite. De plus elles hésitent entre plusieurs endroits où passer la soirée: endroits où je n'ai jamais mis les pieds mais que je feins de connaître afin de ne pas passer pour un abruti. Je propose que nous prenions le métro pour nous rendre quelque part.
Dans le métro, la fille qui porte le vison me demande si je suis professeur de danse. Je rigole, ne comprenant pas très bien pourquoi elle me pose cette question, mais en fait elle faisait allusion au fait que j'étais trop vieux pour être étudiant, ce qui me fait déjà nettement moins rire.

Finalement l'endroit où nous débarquons est l'appartement de mon père; à défaut de briller par moi même, je préfère me rabattre sur la solution de facilité et susciter leur envie avec quelque chose qui n'est pourtant pas à moi. Ça fonctionne assez bien, le groupe de filles est ébahi par l'appartement. La partie que où nous nous trouvons fait office d'entrée, de salon, salle à manger et est pourvue d'une cuisine américaine: en fait c'est une pièce rectangulaire aux murs blancs, d'au moins 4 m de largeur, et plusieurs dizaines de longueur, d'où une superficie non négligeable. La pièce est de plus bordée d'une unique et immense baie vitrée, ce qui permet d'avoir un panorama magnifique sur Paris. Après coup, j'en déduis que l'immeuble doit être situé dans le 13ème et orienté nord-ouest, car nous sommes en hauteur, et la tour Eiffel apparaît sur la gauche. Le soleil se couche ce qui rend le paysage plus beau encore.

Je demande si des gens veulent des collations, mais j'ignore moi même où sont rangés les apéritifs, ou quoique ce soit d'autre d'ailleurs puisque je ne vis pas ici.
Je repère sur la table basse du salon une grosse brioche recouverte de glaçage. On l'a déjà entamé, mais je la propose tout de même à mes invitées; c'est à ce moment que j'ai une vision fugace de mon père qui me regarde avec désapprobation. La vision s'estompe vite, mais je me sens coupable maintenant d'être ici pour de mauvaises raisons.

.....

Le rêve s'est modifié, et l'ambiance aussi. Je suis allongé sur le sol, je vais très mal. En fait je meurs. La grande pièce rectangulaire et lumineuse a fait place à un endroit beaucoup plus réduit, une pièce octogonale, on dirait presque une yourte, car il y a des tentures de tissus ocre et rouge sur les murs. Le sol est jonché de tapis élimés et de gros coussins rouges. La lumière est également très différente, ce sont des bougies qui éclairent, ce qui donne une ambiance encore plus pesante à cet endroit.
Il y a une vieille femme chinoise en kimono vert d'eau. Je l'associe à ma grand-mère. Elle me dit des phrases rassurante mais ne semble pas inquiète pour autant et reste immobile.
Ma mère arrive. Je lui dis qu'il est déjà trop tard, qu'elle a perdu. Sans dire un mot, elle me prend dans ses bras. Mon corps semble avoir la taille de celui d'un enfant, puisqu'elle me porte sans problème.
Puis quelque chose d'étrange se produit: un transfert. Je me trouve à sa place, et elle à la mienne. Seulement, je ne suis pas dans son corps: je suis dans un corps d'homme adulte, en pleine forme, je ne ressens plus l'épuisement qui me terrassait quelques minutes plus tôt. Et je porte un corps dans mes bras. C'est celui d'une petite fille morte, dont la peau semble toute fripée. Ma mère s'est sacrifiée pour que je vive.
Au même instant, des tas de cadavres similaires sortent des placards, du plafond et s'amoncellent dans la pièce.
Ma grand mère chinoise m'explique que ma mère avait l'habitude de ce genre de pratique, interdite par le gouvernement communiste. Elle était même devenue très riche grâce à ça, mais c'est ce qui a attisé la jalousie des gens. Certains ont voulu la dénoncer directement auprès des autorités, mais sans succès. D'autres, plus insidieux, ont commencé à faire des allusions discrètes, et à faire circuler des rumeurs, ce qui a éveillé l'intérêt des communistes.

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